Oh Halloween… s’il y a bien une fête que j’attendais de vivre aux États-unis c’était celle-là.
Toutefois avec le temps, j’ai compris que le village dans lequel j’ai vécu toute mon enfance devait appartenir à une dimension parallèle.
Halloween était célébrée chaque année selon une tradition bien à nous. Maintenant que j’y pense..j’habitais peut-être dans un village au fin fond de l’Amérique. Costume handmade, carving de citrouille, visionnage de film spécial Halloween, soupe de potimarron, porte à porte dans le village et bien sûr pour finir « goinfrage » de bonbons. Voilà ce qui rythmait nos 31 octobre.
En arrivant à Boston je n’avais qu’une idée en tête, parader dans les rues (déguisée of course) en en prenant plein les mirettes. Après un Halloween Covid un peu particulier et pas tout à fait représentatif, on peut dire que cette année nous a permis de nous rattraper car nous n’avons pas été déçus!
Comme toutes les célébrations aux États-Unis, il faut s’y prendre en avance. Pendant que vous sirotez votre cocktail de l’été, vous devez déjà entreprendre le shopping d’Halloween. C’est bien en Août que tout est installé. En septembre toute la décoration passe en solde et passé le 1 er Octobre les magasins s’attaquent déjà à Noël et Thanksgiving.
Mais contrairement à ce que l’on peut penser, les gens ne décorent massivement que les 15 derniers jours d’Octobre. Quant à nous (autrement dit moi harcelée par mes enfants) le top départ est donné lorsque les couleurs des arbres commencent à changer. Ce qui donne fin septembre selon mon calendrier botanique interne. Vous imaginez bien, si je devais écouter mes enfants, dès le 1 er septembre nous serions dans l’ambiance.
Sans se donner forcément une thématique, nous aimons (j’aime) varier les décorations d’une année sur l’autre. Cette année on a nommé notre tableau « Le squelette empalé ». Car tout l’art de la décoration d’Halloween aux Etat-Unis est de composer une scène humoristique ou non. Je vous préviens tout de suite, il y a du haut niveau.
Cependant, tout le monde ne suit pas cette fête. (mais pourquoi se privent-ils ??) Selon les villes et les quartiers il y a plus ou moins des maisons, condos décorés, ce qui fait que parfois, on part à la chasse aux sss..décos. Avides de bonnes adresses, on se partage les rues à aller voir.
Par exemple, il y a cette rue Hillcrest Road à Belmont où les habitants s’en donnent à coeur joie avec un certain humour








Mais s’il y a bien un jour à ne pas louper c’est le 31 octobre. Après quasiment un mois à s’imprégner de l’ambiance de l’automne : cueillir et creuser sa citrouille (qui finira mangée par les écureuils..), monter sa Ginger Bread House, profiter des festivités organisées par les écoles, se perdre dans un labyrinthe de maïs, déguster des beignets à la cannelle, visiter une maison hantée, le jour d’Halloween c’est un peu l’apogée. Les américains sortent le grand jeu à coup de vidéo projecteur, d’effets sophistiqués en son et lumière, enfilent leur plus beau déguisement homemade ou non et partent déguisés, sonner aux portes des maisons voisines au crépuscule pour demander leur lot de friandises. Attention il y a des règles à respecter :
- Règle N °1 : Être déguisé
- Règle N °2 : Formuler la phrase Trick-or-treat devant le donneur de friandise
- Règle N °3 : Ne JAMAIS demander deux fois à une même maison !
Cette année au lieu de rester dans notre quartier on a voté pour aller dans le quartier le plus chic de Boston, Beacon Hill, histoire de vivre l’expérience version série télé américaine. Non parce que je ne sais pas si vous avez remarqué mais même les personnages les plus « pauvres » dans les séries américaines vivent toujours dans des villas où leur chambre font la taille de mon salon.





























Et si vous vous sentez l’âme d’un chasseur de rues les mieux décorées en voici une petite sélection ici : Where to find the Creepiest Halloween decorations around Boston
Alors vous en pensez quoi ?